Mustapha Abdelkébir:'La Tunisie a un rôle crucial à jouer en Libye'

Le président de l'Observatoire Tunisien des droits de l'Homme, Mustapha Abdelkébir, s'est exprimé ce mercredi 14 août 2024, dans Midi Show, au sujet de l'évolution de la situation sécuritaire en Libye. Selon lui, la région est en proie à des développements majeurs et la Tunisie se trouve en position stratégique pour rassembler les factions libyennes, pouvant ainsi jouer un rôle clé dans le dialogue inter-libyen.

Abdelkébir a, également, souligné l'importance des récents bouleversements dans la région, notamment le déplacement d'une force de sécurité depuis l'Est en direction du Sud-ouest libyen, vers la ville de Ghedamès, située à la frontière algérienne, avec pour objectif de contrôler la porte saharienne. "Personne n'en ignore la portée stratégique", a-t-il insisté.

Il a ajouté : "Un nouveau groupe cherche à s'emparer de Ghedamès et les appels se multiplient pour protéger cette zone sensible. La Tunisie est le pays le mieux placé pour jouer un rôle crucial en Libye et demeure un point de convergence pour les différentes factions".

Il a conclu en affirmant que "le rôle de la Tunisie est indispensable, malgré les défis, les obstacles et les entraves diplomatiques."

Rappelons que neuf personnes ont trouvé la mort dans des affrontements, survenus vendredi dernier, entre groupes armés rivaux dans la banlieue de Tajoura, à l'Est de Tripoli, selon des sources concordantes, rapportées par Al Jazeera.

Le service des ambulances et d'urgence avait annoncé, dans un communiqué, que "le bilan des affrontements s'élève à neuf victimes." Des photos publiées par le service montraient les équipes récupérant les corps des victimes, à divers endroits de Tajoura.

Un responsable de la sécurité à Tripoli avait précisé à l'Agence France-Presse que "les affrontements ont opposé des éléments de la brigade 'Rahbat al-Duru’' à ceux du groupe 'la Martyre Sabria', après des échauffourées qui ont dégénéré en échanges de tirs avec des armes de moyen calibre."

La source avait ajouté que les combats avaient cessé et que les forces en présence se sont retirées, laissant derrière elles un lourd bilan de morts et de blessés.

Une autre source, sous couvert d'anonymat, avait indiqué à l'agence Anadolu que les affrontements auraient été déclenchés par une tentative d'assassinat du chef de la brigade 'Rahbat al-Duru’', sans donner plus de précisions.